HCR: suppression d’environ un quart de ses postes face à une crise budgétaire mondiale

Environ 5 000 collaborateurs du Haut-Commissariat pour les réfugiés ont perdu leur poste au cours de l’année, selon le directeur général.

Ce chiffre équivaut à plus d’un quart des effectifs, a-t-il déclaré lors de l’ouverture de la réunion annuelle du comité exécutif.

À titre de référence, un autre article évoque la suppression d’environ 3 500 postes à l’échelle mondiale.

Un porte-parole du HCR a précisé que ces pertes touchent aussi bien les postes à temps plein que les contrats temporaires ou les consultants.

La crise est aggravée par une hausse rapide des déplacements de réfugiés et par une diminution du financement international, notamment avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche cette année.

Dimension budgétaire et dons internationaux

Traditionnellement, les États-Unis ont été le principal donateur du HCR, fournissant une part importante du financement. Leur réduction, associée à des restrictions budgétaires dans d’autres grands donateurs, a placé l’agence dans une situation critique, selon le responsable. Le budget 2025 du HCR s’élève à 10,6 milliards de dollars, mais l’agence n’a reçu que la moitié environ de ses besoins ces dernières années, soit autour de 5 milliards de dollars par an.

La direction indique que l’institution s’était préparée à une baisse de 10 % des contributions attendues cette année, mais la réalité est nettement plus inquiétante.

Impact opérationnel et projections

Dans l’état actuel des choses, le HCR prévoit de terminer 2025 avec 3,9 milliards de dollars disponibles, soit une diminution d’environ 1,3 milliard par rapport à 2024, soit environ 25 % de moins.

La dernière fois que les fonds du HCR ont été inférieurs à 4 milliards remonte à 2015, à une période où le nombre de personnes déplacées était environ moitié moindre qu’aujourd’hui, a souligné le responsable.

Aucun pays, aucun secteur et aucun partenaire n’a été épargné, a-t-il déclaré, l’impact étant décrit comme dévastateur avec l’arrêt de plusieurs programmes essentiels, notamment l’appui psychosocial pour les survivants de torture et l’aide alimentaire.

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