Contexte et faits marquants

Lors de la séance du Conseil communal de Lausanne, mardi soir, Loris Socchi, élu d’Ensemble à Gauche, portait un T-shirt affichant ACAB, acronyme signifiant All Cops Are Bastards – Tous les policiers sont des bâtards. Un citoyen présent a dénoncé ce geste comme totalement inadmissible et provocateur.

Cette formule avait déjà conduit Mathilde Marendaz, députée vaudoise et collègue de parti, à faire face à des poursuites en 2023 pour le même slogan.

La session a également été marquée par une interpellation de Valérie D’Acremont, élue Verts, sur la violence policière lors de la manifestation pacifique du 18 septembre dénonçant le génocide palestinien.

Par ailleurs, le principal concerné, déjà condamné par le passé, notamment pour un vol chez Ikea, est au centre des échanges.

Déroulement et décisions du Conseil

Avant le début de l’ordre du jour, le président Musa Kamenica, issu du Parti socialiste, a invité Loris Socchi à mettre un pull afin de dissimuler l’inscription sur le vêtement. Il a rappelé que ce qui s’est passé hier était « déplorable et inacceptable ».

Le PLR a proposé la suspension de l’élu, mais après débat, le Conseil a décidé de ne pas prononcer de suspension. Le président a ajouté que le règlement du Conseil n’interdit pas explicitement les tenues, tout en estimant que le sujet était déplacé du fond du débat.

Réactions et interprétations

Pierre Conscience, représentant de SolidaritéS, a estimé qu’il s’agissait d’une manœuvre destinée à détourner l’attention du véritable sujet, en soutien présumé du PLR et du PS. Selon lui, la Municipalité refuse d’assumer des signalements de discriminations raciales au sein de la police depuis 15 ans.

Concernant le T-shirt, il a été précisé que ACAB n’entre pas dans le vocabulaire officiel d’Ensemble à Gauche, mais que l’on peut y voir une critique de l’institution policière plutôt que des individus qui la composent.

Prochaines étapes

Le président a indiqué que l’affaire ferait l’objet d’une rediscussion avec l’ensemble des membres du bureau lors de la prochaine séance, prévue d’ici deux semaines. Il a conclu: « Personnellement, je n’accepterai plus ce genre de choses à l’avenir; cela dépasse les limites ».

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