Players congratulate each other at the end of a match during the EVO France 2025 fighting game tournament in Nice, southern France on October 11, 2025. (Photo by Frederic DIDES / AFP)

L’Evo France à Nice, rendez-vous clé des jeux de combat

L’Evo France, dont les finales se sont tenues dimanche à Nice, demeure le plus grand rassemblement européen de pratiquants de jeux de combat jamais organisé. Pionnier de l’e-sport, il a tenu bon grâce à une communauté fidèle et passionnée.

Des finales marquantes et le public niçois

Pour des milliers de fans venus acclamer les finalistes de Street Fighter, l’aventure a commencé avec la sortie réussie du sixième opus en 2023, tandis que les plus anciens se souviennent des années 90, quand Street Fighter II envahissait les salles d’arcade.

«Au départ, on participait aux tournois pour savoir qui était le plus fort. On représentait une région, une salle d’arcade. Il n’y avait pas YouTube, tu devais inventer tes propres stratégies»

Légende des jeux de combat, neuf fois titré à l’Evo entre 2001 et 2014, JWong a commencé sa carrière à Chinatown Fair, une salle de Manhattan. Premier joueur sponsorisé, il a parcouru la planète, stick en main, pour affronter les meilleurs. «C’était une passion. Puis, au fil des années, la scène a grandi, les gens ont commencé à me suivre — ce que je trouvais étrange à l’époque, parce qu’après tout… je ne faisais que jouer à des jeux vidéo»

Évolution et renforcement de la scène

La démocratisation du PC et les succès d’autres titres multijoueurs comme Counter-Strike ou StarCraft ont d’abord fragilisé la scène, avant qu’elle ne renaisse avec Street Fighter 4 (2009), Tekken 7 (2015) et l’essor du streaming.

«Pendant ces tournois, un double K.-O., une victoire arrachée de justesse ou un comeback inespéré, toute cette émotion, c’était vraiment excitant», raconte Harada, à la tête de Tekken depuis 1998. D’où l’ajout, dans Tekken 7, d’un ralenti lors des moments décisifs.

Un écosystème international et des témoignages

Créé en 1996 en Californie, l’Evo est devenu un événement international réunissant des dizaines de milliers de joueurs à Las Vegas, en Europe et en Asie. À Nice, Justin Wong ne peut plus faire cinq mètres sans signer d’autographes.

«Mais venir à des événements comme celui-ci permet d’apprendre réellement en affrontant des styles différents», explique Marie-Laure Kayane Norindr. «C’est l’essence même de notre communauté».

By