Contexte et fonctionnement du centre de consommation sécurisé à la Riponne
Depuis mai 2024, l’antenne de l’Espace de consommation sécurisé à la Riponne accueille des personnes qui consomment des drogues dans des locaux conçus selon des critères d’hygiène rigoureux. La consommation s’effectue dans des boxes et le site met à disposition du matériel stérile. En moyenne, environ 200 passages sont enregistrés chaque jour sur ce site. La plupart des usagers réside dans le canton de Vaud.
Une seconde structure à Lausanne et le regard des autorités municipales
Il s’agit de la seconde installation municipale à Lausanne, après celle du Vallon. Stéphane Moello, responsable de l’antenne de la Riponne, affirme que le dispositif est sous contrôle et souligne le travail des équipes internes: « On a un dispositif qui fonctionne. Il y a tout un travail qui est fait par les équipes à l’intérieur. Le centre est dimensionné pour accueillir la fréquentation que nous connaissons ».
Des commerçants concernés par la situation autour du centre
Des drogues sont achetées à l’extérieur, dans l’espace public, où le trafic et les consommateur·trice·s sont visibles. Cette réalité inquiète plusieurs commerçant·e·s du quartier de la Riponne et des environs, qui ont publié une lettre ouverte dénonçant ce qu’ils qualifient d’une situation alarmante.
Dans leur témoignage, Antoine Piguet, restaurateur et signataire de la lettre, décrit les incidents observés: « Ce sont des cambriolages, des attaques, des agressions. Des gens qui se piquent à l’héroïne sur le domaine public devant les enfants. Des gens qui prennent du crack comme s’ils fumaient une cigarette ».
Réaction et mesures envisagées par la Ville
De son côté, la Ville de Lausanne se montre ouverte au dialogue. Emilie Moeschler (PS), municipale en charge de la cohésion sociale, reconnaît la difficulté à maîtriser complètement la situation: « Lausanne vit une crise du crack comme d’autres villes du canton de Vaud et de Suisse. C’est pour cela que l’on a pris ces derniers temps de nouvelles mesures: renforcement de l’équipe de travail de rue, des agents d’accueil et de sécurité, des opérations policières », précise-t-elle.
Un rapport présentant des pistes d’amélioration sera présenté au Conseil communal de Lausanne en novembre.