Contexte et procédure en cours
La pilote vaudoise Laura Villars a saisi la justice à Paris pour contester les règles qui régissent l’élection de la présidence de la FIA.
Selon elle, ces règles empêchent tout opposant au président en place, Mohamed Ben Sulayem, de se présenter au scrutin.
Une assignation en référé a été déposée auprès du Tribunal de grande instance de Paris, visant à suspendre l’élection présidentielle jusqu’au prononcé sur le fond du litige.
Une première audience est fixée au 10 novembre.
Dispositifs contestés et calendrier
Le règlement du scrutin a été modifié en juin par la direction actuelle et impose aux candidats une liste de sept vice‑présidents issus des six régions du monde, et approuvée par la FIA.
Or Fabiana Ecclestone, représentante de l’Amérique du Sud et épouse de l’ancien dirigeant Bernie Ecclestone, figure sur la liste du président sortant et a accepté d’y figurer.
Selon Villars, cette configuration prive toute liste concurrente d’un vice‑président pour l’Amérique du Sud, et ce pays étant déjà présent sur la liste de la présidence sortante, ce qui, selon elle, constituerait une violation du principe de démocratie associative et du pluralisme prévu par les statuts de la FIA.
La date limite de dépôt des candidatures était fixée au 24 octobre.
Réactions et objectifs de la plaignante
Villars affirme avoir tenté à deux reprises d’ouvrir un dialogue constructif avec la FIA, sur des sujets clés comme la démocratie interne et la transparence des règles électorales, sans obtenir des réponses à la hauteur des enjeux.
Elle précise n’agir pas contre la FIA mais pour la préserver, soulignant que la démocratie ne représente pas une menace pour l’organisme, mais en est une force.
Candidate annoncée en septembre, elle avait déclaré vouloir redynamiser l’instance en mettant en avant les jeunes et les femmes.
Contexte institutionnel
Basée à Paris, la FIA organise les championnats mondiaux de Formule 1 et de rallye et promeut la sécurité routière. L’organisation compte plus de 240 clubs dans 146 pays et environ 80 millions de membres.
Parcours et controverse autour de Mohamed Ben Sulayem
Mohamed Ben Sulayem est devenu président fin 2021, succédant à Jean Todt. Son mandat a été marqué par des mesures et des réactions, notamment des amendes imposées pour des propos grossiers lors des retransmissions, qui ont été ramenées à la moitié après une levée de bouclier.
En avril, Robert Reid, vice‑président chargé du sport et proche de Ben Sulayem, a démissionné en critiquant la gouvernance et le manque de transparence.