Contexte et premier retour des bovins à la frontière
À Grandfontaine, dans le Jura, Sylvain Quiquerez a pu récupérer ses génisses, bloquées à la frontière depuis plusieurs semaines en raison de l’interdiction d’exportation décidée par la France. L’agriculteur rappelle que les mesures pourraient s’avérer nécessaires pour tenter d’éradiquer la maladie et se dit soulagé de retrouver son troupeau.
Le virus de la dermatose nodulaire contagieuse a fortement frappé les exploitations françaises, avec 2600 animaux abattus. Dans l’ensemble, plus de 200 bovins jurassiens devraient pouvoir regagner leurs fermes dans les prochains jours.
Des désalpes perturbées et des bêtes encore bloquées en Suisse
La situation demeure plus complexe dans le canton de Vaud. Une partie des bêtes de Laurent Collet, éleveur à Suchy, se trouvent encore sur des alpages du côté français. Des foyers de la maladie ont été détectés en octobre dans deux communes du Jura français, ce qui a conduit à une zone de vaccination obligatoire.
Le paysan souligne les difficultés pratiques: absence d’eau courante et d’électricité sur certains alpages, qui restent peu équipés et pourraient, en cas de gel, amener les bêtes à s’échapper si les fils étaient cassés. Il est inquiet pour ses 80 vaches encore bloquées, ainsi que pour environ mille autres dans la région.
Neuchâtel se tient prêt
Dans le canton de Neuchâtel, une quarantaine de bovins sont également concernés. Le vétérinaire cantonal, Pierre-François Gobat, assure que les autorités sont prêtes à intervenir si la maladie venait à se déclarer.
Le canton n’est pas encore en zone de vaccination, mais les préparatifs ont été activés pour réagir rapidement si nécessaire, en s’inspirant de l’exemple du Jura français. À ce jour, aucun cas n’a été détecté en Suisse. Seuls Genève, Vaud et Valais ont mis en place un plan de vaccination préventif.
