Au total, 303 élèves et 12 enseignants avaient été emmenés vendredi lors de l’attaque contre l’école catholique mixte Saint Mary située à Papiri, dans l’État du Niger, l’un des enlèvements de masse les plus importants jamais recensés au Nigeria, un pays confronté à une insécurité persistante. Les élèves, âgés de huit à 18 ans, représentaient près de la moitié des 629 élèves de l’établissement.

Évasions et libérations

D’après l’Association chrétienne du Nigeria (CAN), 50 élèves de Saint Mary se seraient évasés entre vendredi et samedi, selon une annonce publiée dimanche.

Par ailleurs, les forces de sécurité nigérianes ont libéré 38 fidèles enlevés mardi lors d’une attaque contre une église pentecôtiste dans l’ouest du Nigeria; l’information a été communiquée dimanche par le président Bola Tinubu sur son compte X sans fournir d’autres détails.

Plus tôt dans la semaine, un autre groupe d’hommes armés avait pris d’assaut lundi un lycée dans l’État de Kebbi (nord-ouest) et enlevé 25 jeunes filles, dont l’une est parvenue à s’enfuir.

Contexte et répercussions sur l’éducation

Cette série d’enlèvements a conduit à des fermetures préventives de nombreux établissements scolaires à travers le pays, le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, étant confronté à diverses menaces.

Les autorités luttent depuis 2009 contre une insurrection djihadiste dans le nord-est et font face à des bandes criminelles lourdement armées, appelées localement « bandits », qui ont intensifié ces dernières années leurs attaques dans le nord-ouest et le centre du pays, parfois associées à des enlèvements pour rançon. Aucune des attaques récentes n’a été revendiquée.

Référence historique

Le Nigeria demeure fortement marqué par l’enlèvement de près de 300 jeunes filles par les djihadistes de Boko Haram à Chibok, dans l’État de Borno (nord-est), en avril 2014. Plus d’une décennie après cet incident, certaines d’entre elles restent portées disparues.

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