Les autorités genevoises ont annoncé la fin de la mesure de circulation différenciée instaurée mercredi en raison d’un pic de pollution. Selon le Service de l’air, du bruit et des rayonnements non ionisants, la qualité de l’air connaît une amélioration notable. La limitation temporaire de la vitesse à 80 km/h sur l’autoroute de contournement a également été retirée dès la diffusion du communiqué officiel.
Fin des restrictions et transports publics gratuits
Malgré la levée de la mesure, les transports publics gratuits sont maintenus jusqu’à la fin des services de nuit. La veille, seuls les véhicules équipés d’un macaron Stick’Air étaient autorisés à circuler en centre-ville. Ce dispositif, vendu 5 francs, classe les voitures et deux-roues selon leur niveau d’émissions polluantes. Les macarons de catégories 4 et 5, attribués généralement à des véhicules plus anciens — notamment à moteur diesel et âgés d’environ 15 ans ou plus —, étaient temporairement interdits.
Contrôles policiers à but préventif
La police cantonale et les polices municipales ont effectué des contrôles mercredi pour informer les usagers. Le major Thierry Roulin, chef de l’unité routière de la gendarmerie, a indiqué en début d’après-midi que les opérations relevaient exclusivement de la prévention. En cas de prolongation de la mesure jeudi, des sanctions auraient pu être appliquées, avec une amende prévue de 100 francs en cas d’infraction.
Selon les premiers constats, de nombreux automobilistes n’étaient pas informés de la restriction et ne possédaient pas le macaron requis. Plusieurs n’avaient également pas tenu compte des panneaux placés aux points d’accès des zones concernées.
Une mesure encore rarement utilisée
D’après Aline Staub Spörri, directrice du Service de l’air, cette réglementation visant à limiter la circulation des véhicules les plus polluants n’avait été activée qu’une seule fois auparavant, peu après son entrée en vigueur en janvier 2020, à la suite d’un épisode de pollution aux particules fines.
Pollution à l’ozone : une problématique estivale récurrente
En période estivale, les épisodes de pollution à l’ozone restent plus fréquents. Ce gaz (O3), irritant pour les voies respiratoires, peut constituer un facteur aggravant pour les personnes souffrant de troubles respiratoires. À Genève, le seuil de déclenchement des mesures anti-smog en cas de concentration d’ozone est fixé à 180 microgrammes par mètre cube.