Forte poussée des champignons dans les forêts neuchâteloises
Parmi les champignons comestibles identifiés, la tête de moine se distingue par un petit mamelon au centre du chapeau.
Jean-François Freléchoux, mycologue plus que simple cueilleur, consacre sa vie à observer, repérer et référencer les espèces. Cette année, l’alternance de pluies abondantes et le léger refroidissement à la fin du mois de septembre ont provoqué un véritable boom de champignons.
Cadre légal de la cueillette en Suisse romande
À ce jour, aucune loi fédérale ne fixe les règles de cueillette pour un usage privé. Chaque canton définit ses propres règles.
Genève, Vaud, Jura et Fribourg limitent la récolte à 2 kg, assortie d’une interdiction entre 20 h et 7 h du matin pour Fribourg et Vaud. Le Valais et Neuchâtel, quant à eux, ne fixent pas de limite précise.
Sur le littoral neuchâtelois, le champignon le plus prisé est la trompette de la mort, aussi appelée corne d’abondance. Carmen Diaz Pumajero, habitante de Peseux, connaît bien ses coins de prédilection et demeure prudente. « C’est le seul que j’ose prendre. Les autres, j’ai peur », déclare-t-elle dans 12h45.
Mesures de prudence et sécurité
La méfiance demeure la règle pour tous les cueilleurs. Charles-Henri Pochon, ancien contrôleur qui a exercé vingt ans, conseille de ne ramasser que les champignons que l’on connaît. « Si l’on voit d’autres champignons qui donnent envie de les manger, le mieux est de les mettre à part dans un sac en papier. »
Pour sécuriser la récolte, il est recommandé de se rendre dans un point de contrôle. En Suisse romande, près de 70 lieux officiels permettent de vérifier les champignons avant de les consommer.
Aurore Chery/hkr
