Un homme de nationalité espagnole, âgé de 27 ans, a été condamné jeudi par la Cour pénale de Bâle à une peine de 14 ans et trois mois de réclusion. Le tribunal a également décidé de son expulsion du territoire suisse pour une durée de quinze ans. Cette décision fait suite à plusieurs agressions sexuelles graves commises en 2023 et 2024.
Un viol commis dans des toilettes publiques à Bâle
Selon les éléments établis par la justice, en décembre 2023, le prévenu a agressé sexuellement une femme âgée de 56 ans dans des toilettes publiques de Bâle. La victime a expliqué avoir subi des violences physiques, dont des gifles, ainsi que des menaces de mort. Le président du tribunal a qualifié ces faits d’actes particulièrement cruels, soulignant que la brutalité observée allait au-delà de ce qui est habituellement constaté dans des affaires similaires.
Une récidive après une précédente condamnation
L’homme avait déjà été condamné pour des faits de viol par le passé. Le tribunal a rappelé qu’il avait récidivé peu de temps après avoir purgé une première peine de prison. Lors de l’audience, le président a estimé que l’accusé semblait ne pas reconnaître de limites dans ses comportements, ce qui a contribué à la sévérité de la sanction prononcée.
Une deuxième victime ligotée à son domicile
En août 2024, le condamné s’est introduit dans l’appartement d’une retraitée de 69 ans qu’il ne connaissait pas. Il l’a attachée à une chaise de sa cuisine et a utilisé un couteau de 30 centimètres avec lequel il l’a blessée. La Cour a indiqué que son intention principale ce soir-là était de commettre des actes sexuels. En revanche, elle n’a pas pu conclure avec certitude que l’homme avait eu l’intention de donner la mort lors de cette agression.
Expulsion et indemnisation des victimes
Le tribunal a jugé que le condamné représentait un risque pour la sécurité publique. En plus de sa peine d’emprisonnement, il a été décidé qu’il serait expulsé du territoire suisse pour une durée de quinze ans. Par ailleurs, il devra verser au total 20 000 francs suisses de dommages et intérêts aux deux victimes.
Éléments relatifs à la personnalité et voies de recours
Les experts ont relevé chez le condamné un trouble de la personnalité de type antisocial, en lien notamment avec une enfance marquée par des difficultés familiales. Le tribunal a souligné qu’un suivi psychiatrique restait nécessaire. L’avocat de l’accusé, qui plaidait pour une peine de trois ans accompagnée d’une amende, a la possibilité de faire appel. De son côté, la procureure avait requis une condamnation de 18 ans de prison.
Ressources d’aide pour victimes d’agressions sexuelles
En Suisse, différentes structures sont disponibles pour les personnes concernées :
- Police : 117
- Violencequefaire : plateforme anonyme et gratuite (réponse sous 3 jours)
- Aide aux victimes (LAVI)
Pour les jeunes
- Ciao.ch : 11-20 ans (réponse sous 2 jours)
- On t’écoute : 18-25 ans (réponse sous 2 jours)
- Pro Juventute : 147 (service 24h/24, 7j/7)
- Patouch : 0800 800 140