Washington applique un droit de douane supplémentaire sur certains produits brésiliens
Depuis mercredi, plusieurs catégories de produits exportés du Brésil vers les États-Unis sont soumises à une surtaxe de 50 %, bien que divers secteurs soient exemptés de cette mesure. Selon les autorités américaines, cette décision est liée à des mesures de rétorsion. Elle intervient dans un contexte diplomatique tendu entre les deux pays.
Secteurs les plus touchés par les nouvelles taxes
Les filières du café et de la viande figurent parmi les plus impactées par cette hausse tarifaire. En revanche, certains produits comme le jus d’orange, les engins et pièces pour l’aviation civile, les engrais ou encore les métaux précieux ne sont pas concernés par cette surtaxe. Le gouvernement brésilien estime que près de 36 % de ses exportations vers les États-Unis pourraient être affectées par ces nouveaux droits de douane.
Réaction du gouvernement brésilien
Face à cette situation, le président Luiz Inácio Lula da Silva a annoncé la mise en place d’un dispositif financier pour soutenir les entreprises exportatrices. Lors d’une intervention à la radio, il a précisé qu’une mesure provisoire serait signée afin de créer une ligne de crédit de 30 milliards de réais (environ 4,48 milliards de francs). Cette aide vise principalement à accompagner les petites entreprises, jugées plus vulnérables aux conséquences économiques des nouvelles taxes. Le chef de l’État a souligné que les sociétés de plus grande taille disposent en général de ressources plus importantes pour absorber ce type de choc.
Un soutien financier ciblé
L’objectif affiché par le gouvernement est de limiter les pertes potentielles et de préserver la compétitivité des exportateurs brésiliens sur le marché américain. Cette initiative pourrait aussi contribuer à maintenir les emplois dans les secteurs clés touchés par la mesure.
Un climat économique et politique sous tension
Cette hausse des droits de douane s’inscrit dans un contexte diplomatique marqué par des dissensions politiques. Des observateurs estiment que cette décision américaine pourrait être perçue comme un geste de pression dans un dossier sensible concernant l’ancien président Jair Bolsonaro. Toutefois, aucune déclaration officielle n’associe de manière directe les mesures commerciales à ce contexte judiciaire au Brésil.