La justice française a rendu mercredi un avis favorable à l’extradition vers les États‑Unis du basketteur russe Daniil Kasatkin, arrêté en juin à l’aéroport de Roissy sur demande des autorités américaines qui l’impliquent dans un réseau de hackers. Kasatkin conteste les accusations et envisage un recours en cassation.
Contexte et faits reprochés
Selon les autorités américaines, Kasatkin serait intervenu dans un réseau de pirates informatiques ayant, via un rançongiciel, ciblé plus de 900 entreprises, associations et entités gouvernementales entre 2020 et 2022. Il est notamment accusé d’avoir négocié le paiement des rançons, une implication qui pourrait le faire risquer jusqu’à 25 ans de prison.
Parcours et procédure
Le joueur a été interpellé le 21 juin à l’aéroport Paris‑Charles de Gaulle et placé sous écrou extraditionnel le 23 juin. Sa défense a confirmé à l’AFP que Kasatkin réfléchissait à un recours en cassation, tandis que l’enquête se poursuit.
Position de l’intéressé et éléments de défense
Kasatkin affirme n’avoir aucun lien avec ces faits. Lors d’une audience précédente le 8 octobre, il réitérait cette dénégation. Son avocat souligne l’absence d’éléments probants présentés par les États‑Unis et rappelle que l’adresse IP incriminée serait associée à un VPN accessible à tous.
Aspect procédural et considérations
La chambre de l’instruction n’avait pas à se prononcer sur une éventuelle culpabilité et se concentrait uniquement sur la demande d’extradition, selon l’avocate générale.
Réactions et contexte personnel
Lors de son arrestation, Kasatkin venait en France avec sa fiancée, à qui il avait récemment demandé sa main. Des commentaires ont été relatés sur l’état physique du sportif, et son avocat avait évoqué que, devant un jury américain, le contraste entre « basketteur le jour et hacker la nuit » ne serait pas favorable, tout en insistant sur le préjudice potentiel que représenterait cette affaire pour sa carrière.
