Contexte et objectifs de l’ouverture
En ouverture de cette conférence organisée tous les quatre ans, le conseiller fédéral a appelé à un dialogue multilatéral et à la recherche de consensus dans un commerce mondial confronté à d’importants défis.
Il rappelle que plus de 700 millions de personnes vivent actuellement dans une pauvreté extrême, soit moins de 2,15 dollars par jour. Les conflits pèsent sur le commerce international et la croissance économique; selon lui, les prix de l’énergie et des matières premières ont progressé, les fonds publics se raréfient et les dettes augmentent. Il appelle à garantir un système commercial fondé sur un cadre réglementaire clair.
Une économie mondiale toujours à deux vitesses
Cette conférence, assimilée à une assemblée générale de la CNUCED — l’agence des Nations unies créée en 1964 pour mieux intégrer les pays du Sud dans l’économie mondiale — doit déboucher, jeudi, sur une feuille de route pour les quatre prochaines années. Son objectif: clarifier le financement du développement et la dette des pays à PIB plus faible.
Le sommet vise également à recentrer le débat sur la contribution des pays du Sud au commerce mondial. D’après l’institution, ces économies ont soutenu la croissance au deuxième trimestre 2025; leur prochain défi sera d’accélérer leur intégration de l’intelligence artificielle, qui pourrait peser jusqu’à 4 800 milliards de dollars par an à l’échelle mondiale.
Le contexte est aussi marqué par des bouleversements des échanges mondiaux, notamment sous l’influence de l’administration américaine et par les enjeux liés à la numérisation de l’économie, qui suscitent à la fois inquiétudes et espoir.
Négociations commerciales et acteurs clés
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, se rendra à Genève, signe fort pour la CNUCED et pour sa dirigeante, Rebecca Grynspan, costaricienne et candidate à la succession de Guterres. Elle est désormais chargée de gérer les effets de la guerre commerciale déclenchée par les États‑Unis et appelle à une posture apaisante.
Selon elle, les discussions commerciales en cours entre les États‑Unis et la Chine, les deux plus grandes économies mondiales, auront des répercussions sur le reste du monde. À ses yeux, la poursuite de ces négociations montre qu’on n’est pas dans une guerre commerciale tant qu’elles se déroulent.
