Pogacar s’impose de loin au Mondial sur route à Kigali
Le Slovène Pogacar a encore livré un récital, consolidant son statut de coureur capable de faire basculer une course à son avantage. L’an dernier, le quadruple vainqueur du Tour de France était devenu champion du monde après une échappée de 100 kilomètres autour de Zurich. Cette année, il prend les commandes dans les dernières rampes du mont Kigali, situé à environ 103 kilomètres de l’arrivée.
Pour lancer l’offensive à distance, Pogacar peut compter sur deux coéquipiers du Team UAE, Isaac del Toro et Juan Ayuso. Ayuso a rapidement compris qu’il n’aurait pas les jambes, tandis que del Toro est resté à ses côtés jusqu’à 66 kilomètres de l’arrivée. Le Slovène a ensuite géré la fin seul.
Le duel pour l’argent et le bronze
Le seul adversaire capable de contester la victoire était Remco Evenepoel. Le Belge, qui avait étrillé Pogacar la semaine précédente sur le contre-la-montre, a tenu jusqu’au bout mais a dû changer de vélo à deux reprises. Il s’impose tout de même avec l’argent en solitaire, à un peu moins d’une minute et demie. L’Irlandais Ben Healy prend le bronze à 2’16 et le Danois Mattias Skjelmose suit à 2’53.
Les autres favoris et le déroulement de la course
Les prétendants ont été progressivement écartés par la difficulté du parcours, les plus de trente ascensions et les conditions climatiques. Tom Pidcock, Giulio Ciccone et Pavel Sivakov ont été dépassés par l’épreuve, et moins de trente coureurs ont été classés à l’arrivée.
Ambiance et contexte du Mondial africain
Ce Mondial, premier organisé sur des routes africaines, a été marqué par une ferveur populaire et un tracé spectaculaire autour du mont Kigali lors d’une boucle de 42 kilomètres à plus de 100 kilomètres de l’arrivée. La foule a envahi les bords de route, et Jan Christen a encouragé Mauro Schmid en passant près de lui. Du côté suisse, Marc Hirschi est le premier Suisse classé (18e à plus de dix minutes), tandis que Fabio Christen a été utilisé comme élément d’attaque dans l’avant-scène.
La France a tenté des offensives précoces, avec Julien Bernard en tête et Paul Seixas parmi les initiateurs, mais Julian Alaphilippe et Louis Barré ont rapidement abandonné. Par ailleurs, une série d’intoxications alimentaires semble avoir touché une partie du peloton et une trentaine de coureurs avaient déjà renoncé après 100 kilomètres, 52 à mi-parcours et une soixantaine à 50 kilomètres de la ligne. Des chutes ont également éliminé des coureurs comme Marc Soler et Ilan Van Wilder. En dépit de ces difficultés, Pogacar a volé la vedette, provoquant une réaction en chaîne et un final résolument spectaculaire.
En somme, ce Mondial sur route a offert un spectacle intense et un premier chapitre historique pour l’Afrique, renforçant la réputation de Pogacar au plus haut niveau du cyclisme mondial.