Une hausse des hésitations vaccinales chez les parents américains

Selon une étude récente, une proportion significative de parents aux États-Unis choisissent de différer ou de s’abstenir de faire vacciner leurs enfants, principalement en raison de préoccupations liées aux effets secondaires et à la confiance envers les autorités sanitaires. Ce phénomène semble particulièrement répandu dans certains milieux conservateurs, notamment parmi les communautés blanches religieuses.

Un sondage souligne la crainte de retards dans la vaccination infantile

Réalisée par le « Washington Post » en collaboration avec l’ONG KFF, cette enquête a interrogé plus de 2 500 parents, mettant en lumière un recul dans l’adhésion aux vaccins obligatoires ou fortement recommandés, tels que ceux contre la rougeole, le tétanos ou la poliomyélite. La méfiance envers la sécurité des vaccins semble alimentée par des déclarations de figures publiques comme le ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr., qui a exprimé des doutes quant à leur fiabilité, véhiculant en partie des fausses informations, notamment sur un lien supposé entre vaccination et autisme.

Changement dans la composition des panels scientifiques sur la vaccination

En juin, le ministre a procédé au remplacement de plusieurs experts réputés sur les questions vaccinales, quelques mois après avoir dissous un panel de spécialistes. La nouvelle équipe scientifique, comprenant des chercheurs sceptiques concernant l’efficacité des vaccins anti-COVID-19, devra évaluer en fin de semaine les recommandations nationales concernant plusieurs vaccins, notamment ceux contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (ROR).

Une baisse des taux de vaccination et ses conséquences

Certains vaccins, comme celui contre la rougeole, sont obligatoires pour inscrire un enfant à l’école dans plusieurs États américains. D’autres, cependant, peuvent faire l’objet de dérogations pour des motifs non médicaux, tels que le respect de convictions religieuses. La part d’enfants en maternelle vaccinés contre la rougeole est ainsi passée de 95% en 2019 à environ 92,5% en 2024, avec de importantes disparités selon les régions. Cette diminution contribue à la recrudescence des cas de rougeole sur le territoire, qui en 2025 a connu sa plus forte épidémie en plus de trente ans, avec trois décès, dont deux chez des enfants.

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