Plus de 50 000 personnes, selon la préfecture, ont manifesté à Valence à l’occasion du premier anniversaire des pluies diluviennes qui ont frappé l’est de l’Espagne et causé 229 décès dans la région, l’un des plus graves épisodes de ces dernières décennies.
Les organisateurs n’ont pas communiqué de chiffre officiel.
Parmi les personnes présentes, des pancartes appellent à « Justice ! » et dénoncent ce qu’elles qualifient d’inaction criminelle des autorités régionales, en visant particulièrement le président Carlos Mazón, jugé responsable de la gestion de la tragédie; des messages « Démission ! » ont été affichés.
À Valence, certains portaient des T-shirts imprimés des visages de proches décédés et ont défilé jusqu’au siège du gouvernement régional.
Il y a un an, les images de torrents de boue qui emportent voitures et mobilier avaient provoqué l’effroi, piégeant de nombreux habitants dans des parkings, des magasins ou chez eux.
Des semaines de manifestations ont suivi, les sinistrés critiquant la gestion de l’alerte et des secours, tandis que le gouvernement central de gauche à Madrid et les autorités régionales de droite se renvoyaient la responsabilité.
Contexte et attentes des habitants
En Espagne, la gestion des catastrophes climatiques demeure dévolue aux régions, ce qui entretient les tensions autour des responsabilités et des mesures prises pour prévenir de futures inondations. Le mouvement réclame des comptes au président régional et met en doute le niveau d’alerte donné à l’époque.
Des funérailles d’État et une présence présidentielle
Des cérémonies d’État sont prévues à Valence le mercredi, jour du premier anniversaire, en présence du Premier ministre Pedro Sánchez et du roi Felipe VI.
Depuis des mois, le décalage entre le discours des autorités centrales et celui des autorités régionales nourrit un sentiment d’inquiétude parmi les habitants.
